La théorie des miroirs

La théorie du miroir.

La théorie du miroir stipule que tout ce qui t’entoure te renvoie l’image de ce que tu es, comme si, à travers ce qui se passe autour de toi, c’est toi que tu voyais, sous différentes formes. Il peut s’agir d’une qualité ou d’un défaut, quelque-chose que tu envies ou qui te répugne.

Toutes tes émotions prennent le dessus chaque fois que tu les vois devant toi.

Si tu es blessée par la colère de quelqu’un d’autre, c’est parce que cette colère existe aussi en toi, et l’expression de la colère de l’autre met la tienne au premier plan, ce qui te gêne parce que tu t’empêches justement de l’exprimer.

Ce que tu reproches, c’est que , puisque toi tu te retiens de brailler, tu trouves que lui aussi, il pourrait en faire autant.

Je prends un autre exemple.
Imaginons un homme qui a un rendez-vous important, un dîner d’entreprise en présence de la direction, où chacun doit venir avec sa conjointe. Au moment de partir, celle-ci n’est pas prête, pas habillée, pas coiffée. Bien sûr, l’homme pense qu’il va arriver en retard, accompagnée par une femme à peine prête, et il se met en colère. Le fait de s’agacer ou de lui reprocher sa lenteur, ou son choix vestimentaire, le risque qu’il prends d’avoir l’air ridicule et de se faire remarquer, ne changent rien, parce que ce n’est pas le centre du problème.

Le centre du problème, c’est le manque de confiance en lui. Si la moindre contrariété met en péril ses capacités, c’est qu’il as le sentiment qu’elles sont fragiles. S’il reproches à sa compagne de ne pas se soucier de ton image, et de l’importance que ce dîner a pour lui, c’est qu’il ne se sens lui-même pas prête pour affronter le regard des autres.

Il aurait tout intérêt à se poser ces questions :
- Est-ce que j’assume mes choix sentimentaux ?
- Est-ce que j’assume le regard des autres sur ma vie intime ?
- Est-ce que je suis tout à fait honnête lorsque je parle à mes collègues de ma vie privée ?
Les réponses à ces trois questions sont Non, Non et Non ? Alors il découvrira ce qu’il faut renforcer chez lui pour devenir un homme plus confiant, qui assume tous ses choix.

En prenant conscience qu’il manque de confiance en lui, il peut décider d’affirmer ses choix et s’approcher au plus près de ce qu’il est vraiment. Il peut assumer une compagne mal attifée, mais avec bien d’autres attraits.

À ce moment-là, uniquement, cette relation houleuse devient un tremplin génial pour avancer dans sa vie, parce qu’il prend conscience de ce qu’il doit assumer pour se sentir bien. Plutôt que de perdre son temps à la harceler pour qu’elle se presse, qu’il le passe plutôt à se répéter « Je suis en confiance, je m’aime donc les autres m’aiment. C’est facile ».

S’il devient conscient de ce qui se passe autour de lui et qu’il trouve les réponses à ces questions, alors tout se calmera. La colère qu’il ressentait s’évaporera et les solutions arriveront spontanément. Il profitera du trajet pour regonfler son énergie, trouver une petite phrase assez drôle pour décontracter les mauvaises langues… Aussi, il se passera des choses qu’il n’expliquera jamais : La circulation plus fluide que d’habitude, quelques collègues aussi en retard que lui ou bien ce retard, causé par le temps qu’a mis sa compagne pour mettre une plus belle robe, va servir puisqu’ils tomberont tous sous son charme.
S’il ne lâche pas sa colère, il va arriver très contrarié, en s’excusant platement, devant tes responsables qui sentiront qu’il y a un malaise. il pourra alors démarrer une des pires soirées professionnelles de sa vie.

Tes talents et tes qualités sont aussi miroités !

Qu’est-ce que tu aimes chez les autres ?

Regarde les gens autour de toi. Est-ce que tu aimes quelqu’un pour son esprit, son sens de l’humour, sa capacité à travailler, à réussir, aimer, s’amuser… Toutes les qualités que tu vois et que tu aimes chez les autres, sont des qualités et des capacités qui existent chez toi et qui sont sur le point d’éclore. Si ce n’était pas le cas, tu ne les remarquerais même pas.

Ces qualités, c’est parce que tu les as, que tu les vois.

Qu’est-ce que tu vois comme qualités chez les autres, que tu peux sentir au fond de toi ? L’humour ? La joie ? La réussite ? La compréhension ?…
Tu les attribues aux autres pour la simple raison que tu ne sais pas que tu les as, mais dès que tu acceptes que ce soit le cas, tu as aussitôt le pouvoir de dégager et de partager toutes ces qualités !

Ce que tu crois est aussi miroité !

Qu’est-ce que tu penses qu’il arrive lorsque tu crois que la vie est vraiment difficile ? Cette croyance te sera reflétée par le monde extérieur.
Si tu as une croyance qui dit: « Je ne suis pas assez doué pour gagner tout cet argent. » Quelles sont tes chances d’avoir une augmentation, une promotion, une idée géniale, et de faire fortune ?

Qu’est-ce qui t’arriverait si tu croyais que tout te vient facilement ?
Tout ce dont tu as besoin se manifeste au bon moment, mais si tu regardes ailleurs, tu ne risques pas de le voir. D’où cette sensation de coïncidence magique, comme la file de caddies à la caisse du supermarché qui se dégage quand on lâche prise, quand on ne perd plus son temps à râler. Qui sait, la file se serait peut-être dégagée de toute façon, mais toi, tu serais restée concentrée sur le problème et tu aurais changé de caisse en râlant avant qu’elle se fluidifie.

Parfois, on ne voit pas le miroir de manière évidente.

C’est un sentiment frustrant parce qu’au-delà de la difficulté d’accepter que le problème vient de soi, il faut en accepter un qui ne semble vraiment pas compatible avec ce qu’on est.

Personnellement, je me suis longtemps battu contre la méchanceté d’une de mes ex-compagnes, qui passait son temps à me chercher des poux dans la tête. Je disais de mon côté que cette personne était terriblement haineuse, qu’elle cherchait par tous les moyens à me faire payer notre séparation. De mon côté, j’étais en plein travail de développement personnel, je m’y consacrais véritablement, et tous les fruits de ce travail devenaient visibles. Je ne développais avec les autres, ex ou pas, que des relations amicales, des relations de partage, simples et enrichissantes. Pourquoi alors avais-je ce rapport persistant avec cette fille ? Pourquoi rien ne s’arrangeait ?
Je commençais à me décourager, je ne voyais pas de réponse dans tout ça.

Et puis, je me suis mis à travailler sur la théorie des miroirs, de manière plus approfondie encore, en me disant « Je ne fais pas exception à la règle ! Il y a un miroir que je ne vois pas ! ».

Et je me suis rendu compte que je m’en voulais moi-même de cette relation. Qu’en faisant un travail personnel, je ne cherchais pas forcément à aller mieux mais à « ne plus être la personne que j’étais du temps de cette relation ».

À l’époque, j’étais colérique, impulsif, égoïste, jaloux… J’étais le pire mec qui puisse exister. Et je détestais toujours ce type-là. Je reprochais à mon ex d’être méchante, mais en réalité, c’est à moi que je reprochais ça.

Il m’a fallu accepter que je suis aussi potentiellement un imbécile, le mec le plus con de la terre, mais que je suis aussi probablement le type le plus sympathique et le plus généreux. À moi de décider consciemment ce que je veux être. Être ou faire les choses pour oublier que j’avais été ?

Depuis que je me suis concentré sur cette question, les relations avec mon ex se sont considérablement améliorées. Il n’y a pas plus d’amour que de haine. Aujourd’hui, nos différends résident dans la notion de ce qui est juste ou pas. Elle m’impose encore des choses que je trouve injustes. Je sais pertinemment que ce sentiment d’injustice m’appartient et n’a rien à voir avec elle. Je dois, pour m’en débarrasser, me poser les questions suivantes :
- Suis-je parfois injuste ?
- Suis-je injuste avec les autres ?
- Suis-je injuste avec moi-même ?

Revenons à ce qui te concerne.
Pour avoir plus de facilité à appliquer la théorie des miroirs, il faut considérer la personne avec qui tu as un litige et te poser la question « Je l’accuse d’Être quoi ? »
Si la réponse est « Je l’accuse d’être méchante », c’est que tu n’as pas accepté en toi ta part de méchanceté.

Nous sommes tous multiples, tels des boules à facettes. Chaque face est une partie de nous-même.

Avec un couteau dans la main, tu es potentiellement une criminelle ou quelqu’un qui coupe une tarte aux pommes. Nous sommes tous capables de faire l’un comme l’autre, alors qu’est-ce qu’on choisit d’Être ? La générosité ou le mal ?

Quelle que soit la réponse, c’est un choix personnel. Accuser ensuite les autres ou la société ne révèle jamais un très grand sens des responsabilités.

Les miroirs sont là pour t’aider.

Demande-toi qui t’entoure ?

Tous ceux qui sont autour de toi te montrent une partie de toi-même.

Regarder ton environnement, avec les miroirs à l’esprit, te fait voir une nouvelle dimension du monde. Tout ce que tu crois est une réflexion de ce que tu es.

Tu découvriras que le fait de regarder tout autour de toi est très enrichissant. Le monde devient un endroit où tu apprends à te connaître, il devient beaucoup moins effrayant parce que ce n’est qu’une réflexion de ce qui se passe en toi. Tu as donc le pouvoir de le changer !

Les miroirs te donnent l’opportunité de te regarder en face et d’admettre franchement qui tu es. Il n’y a aucun endroit où tu peux te cacher ou te sauver. Tout ce qui est en toi est autour de toi.

Une petite histoire zen pour la route.

Dans une ville des montagnes, un étranger demanda à rencontrer le maître du monastère. Le disciple du maître le fit entrer et asseoir.
L’étranger demanda aussitôt : « Je viens d’arriver dans cette ville que je trouve très jolie. Je voudrais m’y installer, mais avant tout j’aimerais savoir comment sont les gens ici. Vous êtes un moine, vous me direz la vérité, je vous fais confiance ». Le moine demanda « Comment étaient les gens dans le village où vous étiez avant ?». L’homme se confia : « Ils étaient rudes et voleurs, certains se liguaient pour piller les autres ». Le moine, désolé, lui dit alors : « Je vais vous décevoir, mais ici, ils sont pareil, ils volent et se liguent. Certains tuent aussi ». L’homme, satisfait devant tant d’honnêteté, poursuivit son chemin pour un autre village. Quelques temps plus tard, un autre étranger demanda à voir le moine. Le disciple le fit entrer et asseoir. L’homme demanda aussi « Je viens de loin, j’ai vu votre village du haut de la colline, c’est un bel endroit, j’aimerais y vivre, mais avant tout, j’aimerais savoir comment sont les gens. Vous êtes un moine, vous me direz la vérité, je vous fais confiance » Le moine demanda : « Comment étaient les gens dans le village où vous étiez avant ? ». L’homme se confia : « Ils étaient gentils et solidaires. J’ai passé de bons moments avec eux, le partage était équitable et on trouvait la chaleur dans tous les foyers » Le moine lui dit alors « Je suis content d’entendre ça, parce qu’ici les gens sont pareils, ils accueillent et partagent ». Au départ de l’homme, le disciple semblait choqué ; il dit au maître : « Cet homme vient vous demander la vérité ! Pourquoi vous lui mentez ? La dernière fois, vous avez dit que les gens du village étaient voleurs et méchants ». Le maître lui dit qu’il n’y a pas de vérité sur les gens, il y a une vérité sur notre façon de les percevoir. C’est cette vérité qu’il a vue chez ces deux hommes, et celle qu’il a dite.

Que faire avec l’information découverte par les miroirs ?

La théorie des miroirs n’est pas facile à expliquer, parce qu’elle est simple ; mais une fois qu’elle est comprise et intégrée, c’est un outil qui aide d’une façon profonde, qui devient indispensable à ton développement quel qu’il soit, professionnel, amoureux, amical, spirituel, familial…
Il est capital d’intégrer cette notion.

Tu peux même te faire aider des autres si tu te sens en conflit avec quelqu’un et que le miroir n’est pas évident. Demande « Je reproche à mon patron d’être incompétent, est-ce que tu trouves que je me le reproche aussi ? Est ce que tu sens chez moi le besoin de toujours faire mieux, de n’être jamais satisfait de mon propre niveau ? ».

L’idée n’est pas de demander à l’autre s’il te trouve incompétent : son avis, c’est son miroir. Non, la question est de savoir s’il trouve que TU te trouves incompétent, s’il a remarqué que TU te mets la barre particulièrement haut ou pas. Demande à quelqu’un qui ne se servira pas de ça pour t’écraser, quelqu’un de sincère et assez franc. Il est plus facile de voir ce qui se passe quand on observe de l’extérieur, il n’aura aucun mal à te répondre.

Ce qu’il te dira est très précieux, alors ne perds pas ton temps à le prendre mal, même s’il te répond « Tu te mets la barre tellement haut, que tu prends la tête à tout le monde. On n’est pas tous des malades de boulot comme toi ! ». Prends-le, c’est tout. Si c’est difficile à entendre, prends le temps pour l’intégrer, dis-toi que ça reflète une partie de toi, de tes croyances, et que ça te fait te sentir mal dans ta peau. Si tu deviens consciente de tout ce qui se passe en toi, alors tu peux changer ta vie ! C’est le début de la guérison.

Le piège de la théorie des miroirs :

La théorie des miroirs ne s’applique qu’à soi. Puisque c’est un outil que tu appliques dans une démarche de développement personnel, il est tout-à-fait orgueilleux de considérer que tu es le miroir des autres et qu’à ce titre, tu as des leçons à leur donner.

Tu peux par ailleurs voir le miroir des autres en les écoutant parler d’untel ou untel. Ce qui t’apparaîtra évident dans le discours des autres l’est également dans le tien. La différence, c’est que tu as le recul pour le voir chez les autres et pas encore assez pour le voir chez toi.

Je ne te conseille pas de dire de but en blanc : « Tu dis que c’est un imbécile parce que t’es un imbécile toi aussi, ce type est ton miroir, »… D’une part, ça manque d’élégance, et d’autre part, la théorie de miroir est un concept qu’on doit être prêt à entendre pour l’appliquer. C’est ton cas aujourd’hui, mais ce n’est pas forcément celui des autres.

Est-ce que tu comprends la puissance de la théorie des miroirs, ce qu’elle te permet de comprendre sur toi ? Est-ce que tu comprends qu’avec cette théorie, les jugements n’apportent plus rien de mauvais, qu’au contraire, ils peuvent te servir à te connaître mieux et plus seulement à te sentir bêtement exister ?

Voilà, je tenais à faire cet article sur la théorie des miroirs parce qu’il est fréquent que les gens qui veulent évoluer se sentent envahis ou agressés par les autres. Souvent leur parler de la théorie des miroirs les aide à mieux se comprendre et à mieux comprendre les autres.

Je te souhaite une bonne route sur la voie du développement de soi.

LM

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Posted in Comment devenir riche

2 Responses to “La théorie des miroirs”


motivation février 8th, 2012 at 18 h 43 min

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